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Le chien garde sa maison pour toujours

Ce chien est comme ce soldat romain dont les os on été retrouvés devant une porte à Pompéi et qui - durant l'éruption du Vésuve - mourut à son poste parce qu'on avait oublié de le relever. Tchernobyl a tout pris à ce chien - c'est de la nourriture, de la famille, de la vie. Mais, même dans la mort, l'honneur est ce qu'on ne peut pas enlever à ce chien fidèle.

Il est sûr de rester à l'air libre dans la Ville Fantôme. C'est à l'intérieur des maisons que se trouve le vrai danger.

La plupart des particules dangereuses du cœur du réacteur ont été diluées à l'extérieur dans l'atmosphère mais, dans les maisons dont les fenêtres étaient ouvertes les premiers jours après l'accident, les particules sont toujours là.

Toutes les portes sont ouvertes. Au travers de ces portes filtre un écho lointain de ce que fut la vie ici.

Nouveau départ.

Les enfants ont dû se séparer de leurs jouets favoris. Les gens ont tout laissé, des animaux de compagnie et des photos de leurs grands-parents à leurs voitures. Les gens avaient des maisons, des garages, des autos, des maisons de campagne, ils avaient de l'argent, des amis, de la famille, des chats et des chiens. Ils avaient leurs vies. Chacun à sa place. Et, incroyablement, en quelques heures, tout leur monde est tombé en morceaux.

Après un voyage de quelques heures dans des véhicules de l'armée, ils sont passés sous une douche, les lavant des radiations. Puis ils sont entrés dans une nouvelle vie, nus et sans maison, sans amis, sans chiens, sans argent, sans passé et avec un avenir très incertain.

Photo de l'évacuation. Au printemps, 1986

"Ghost Town 5" montre les rues de Pripyat?

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