L'Usine Atomique
En général, à ce moment du voyage, un compteur Geiger qui "bip" incite à accélérer et quitter l'endroit en toute hâte. Le bouquet d'arbres en face de moi est appelé la Forêt Rouge – ou le bois "magique". En 1986, ce bois luisait en rouge à cause des radiations. Ils coupèrent les arbres et les enfouirent sous un mètre de terre.
Les lectures sur les dalles d'asphalte indiquent 50 à 300 fois le rayonnement d'un environnement normal, selon l'endroit où vous êtes. Ce n'est pas mauvais. J'ai vu pire. Si je me tiens 10 mètres plus loin, le compteur Geiger arrive en dépassement de gamme. Si je marche encore quelques centaines de mètres en direction du réacteur alors, en termes d'exposition aux radiations, c'est pareil quand 1986, je recevrais la même dose de radiations que les liquidateurs. Si je continue de marcher vers le réacteur, je brillerais dans la nuit ce soir. Si je continue d'avancer vers le réacteur, je suppose que ce ne serait plus la peine de revenir en arrière, mais si je le décidais tout de même, je brillerais dans la nuit, ce soir. C'est peut-être pour cela que le Forêt Rouge a été appelée le bois "magique". C'est un peu magique de marcher avec un cuir de motard et de revenir comme un chevalier dans une brillante armure.
Ci-dessous, une photo de cet endroit en 1986.
Voici le domaine de la Centrale Atomique. Le compteur Geiger indique ici de 500 à 3.000 micro-roentgens par heure.
L'usine a été définitivement fermée en 2000. Il va bientôt falloir construire un nouveau sarcophage, parce que le premier, qui a été construit à la hâte, commence à se désintégrer.
Quelle quantité de radiations piégées ici s'est échappée ? Nous n'en savons rien à coup sûr. La plupart des scientifiques pensent que la plus grande partie des radiations est encore sous le sarcophage. Les restes du combustible radioactif sont appelés "Pied d'Eléphant", à cause de leur apparence. Environ 190 tonnes d'uranium et une tonne de plutonium réellement dangereux sont encore là, et si le grand et méchant éléphant nucléaire sort son pied, nous aurions de très gros ennuis...
