14 février. Nouvelles de la situation en Ukraine.
Les gens peuvent-ils vraiment croire que des politiciens en costume se réunissent, sourient aux caméras et se sourient l'un l'autre, parlent pendant des heures et qu'à la fin ils arrêteront la guerre ? Je n'achète pas cette idée. Dans le meilleur des cas, ils peuvent la ralentir jusqu'à ce qu'une nouvelle flambée de violence provoque une effusion de sang deux ou trois fois plus violente… Une fois la guerre commencée, personne ne peut l'arrêter. La guerre vit par elle-même. Revanche, sang pour sang et œil pour œil, la guerre a sa propre logique. Goethe disait : Blut ist ein ganz besonderer Saft. Ce que Goethe voulait dire, c'est que le sang est un liquide différent des autres liquides. Il y a un mystère du sang.
Cet accord, conclu à Minsk, n'était même pas signé. Tout est verbal. Aujourd'hui, 17 bataillons de l'armée ukrainienne ont déjà cessé le feu. La Russie a déclaré qu'elle ne respecterait pas cet accord parce qu'elle n'est pas impliquée dans cette guerre. Les Russes disent qu'ils ne sont pas là… Les séparatistes ne tiendront pas compte d'une transaction de paix non plus. Ils ont sacrifié des centaines et des centaines d'hommes pour bloquer l'armée ukrainienne dans la poche de Debaltsevo et ils devraient à présent cesser de se battre ? PAS QUESTION !
En parlant de la poche, il n'y a aucune amélioration? Si rien de sérieux n'est entrepris aujourd'hui ou demain, Debaltsevo deviendra le charnier de milliers de soldats ukrainiens. Je ne sais pas ce que les commandants attendent. Ils doivent soit lancer une attaque massive sur les diverses positions des séparatistes et tenter de les y déloger, soit faire évacuer les gens, ce qui sera difficile du fait des routes bloquées par les russes.
Pour moi, il est clair comme le jour que les généraux de Porochenko sont des idiots. Si la tragédie doit arriver, elle engloutira non seulement des milliers de soldats, mais aussi les généraux de Porochenko et peut-être sa présidence.
Nous verrons cela dans une semaine ou deux. Ce sera un moment dramatique.